Oui c’est le petit des Diamant Noir, il les suce pour percer, et ça se dit Number One ça, Mawou. Un pas à gauche, un pas à droite, mais il se fout du monde en plus, fo damer sur lui, il parait même que les Diamants l’on chassé » Voilà ce qu’on pouvait dire ou lire ça et là sur le net ou dans certains milieux à Cotonou sur B-Syd il y a quelques mois encore. Il se trouve que le garçon a appris la sagesse et la patience, le gars est en plus travailleur et possède un avantage que beaucoup de jaloux n’ont pas, il est le premier artiste signé par le CCC, un gage de qualité donc. De sa base arrière de Charlotte aux Etats Unis ou il réside pour ses études, notre ami a retroussé les manches, passé des heures et des heures à bosser non pas seulement ses textes, mais aussi un concept, des instrus, son flow. Ce qu’il en ressort, ben c’est simple, une alchimie complète entre aptitude à la base et gros travail de fond derrière. Combien de nuits pour bosser ses instrus et celles de ses proches, combien de ratures sur des feuilles froissées pour trouver la punchline qui fera mouche, tout ça le médisant ne le voit pas puisqu’il est occupé à médire, la seule chose que je ne vois plus moi c’est ceux qui avancent comme Rawad car ils sont déjà bien trop loin des médisants qui eux stagnent. Et oui car ce qui aura échappé à beaucoup c’est que l’artiste à plusieurs facettes, et si on fait un bilan des projets récents je dirais même que B-Syd s’affirme comme presque incontournable en matière de production d’instrus, vous voulez quelques exemples, ils ne manquent pas : Il est celui qui a le plus de prod sur la compile WAR du CCC, 2 prod sur l’album à venir de Nasty Nesta, 7 sur la prochaine Compil Maybach Muzik d’Oriki, 4 pour l’album de Blaaz, 3 pour la mix tape d’ADN, 2 pour D.A.C et de multiples guest verses sur pas mal de futurs albums. Si vous avez du mal à croire en ma parole, celle du producteur Koudjo (Booba, Rohff, Diamant Noir) aura plus de poids dans le métier car ce professionnel ne tarit pas d’éloges sur les prod de B-Syd . Parlons un peu de l’album à venir « RapStar », il est quasiment terminé, pour avoir eu la chance d’en écouter quelques morceaux je peux vous assurer que pas mal de monde va se mordre la langue d’avoir blasphémé trop tôt. N’i voyait aucune allusion car je sais que depuis quelques temps certains mots de la langue française existant depuis des siècles sont très dur à employer sans qu’une paranoïa ne s’installe, un nombrilisme effrayant. Bref, revenons à nos moutons, je disais que beaucoup d’entre eux allaient retourner brouter après l’écoute de l’opus de B-Syd cet été. Il faut donc remercier à tout prix tout ceux qui par leur avis très professionnellement méchant, leurs jugements très sûrement approximatifs ont donné une étiquette erronée d’amateur à Syd-B. On dit que « les goûts et les couleurs ne se discutent pas », c’est valable aussi en musique certes, mais je préfère retenir le proverbe de ma maman « à chacun son mauvais goût » !!! Niveau thématique on y retrouve pas mal de choses, morceaux intimistes, revendicatifs, engagés, d’actualité et bien sur quelques egotrip assez violents. Pour vous donner un aperçu du personnage et de sa nouvelle rage d’avancer encore plus fort, j’aimerais reprendre la vision d’Amir sur son poulain devenu étalon aujourd’hui : « B-Syd est de la race des rappeurs entrepreneurs, il avance avec de la swag (charisme, personnalité) et ça s’entend dans son flow, personne ne peut rien lui dire car il sait déjà ce qu’il veut, il attise la jalousie et fermera la gueule des mauvaises langues avec son nouveau flow et ses punchlines… » Pas besoin d’en rajouter, pour connaître l’artiste personnellement et ayant été témoin de ses efforts pour sortir un album de qualité, je ne m’inquiète pas du tout quand à la suite de son parcours musical. Pour ceux qui serait tenter de croire à une trop grande « américanisation » du rap de B-Syd, je les rassure tout de suite, quelques touches béninoises seront saupoudrées sur cet album qui sera à coup sûr l’un des plus hétéroclites que l’on a pu entendre. Sur ce sujet vous voulez une petite exclu, allez je n’y résiste pas, Rawad Machifa est comme vous le savez peut être Yoruba de Porto Novo, il se prépare donc un morceau 100 % Yoruba avec le feat d’une pure artiste traditionnelle assez connue dans le milieu musical béninois, mais ça je le garde pour moi. B-Syd punchlinant en Yoruba ? si si c’est une réalité, quand on vous dis que le gars à la rage, il puise dans les racines pour gbasser l’auditoire, revanchard me direz vous ? non pas du tout car pour qu’il y ai une revanche il faut avoir perdu une bataille, et ce n’est pas le cas, c’est juste l’assaut final pour ceux qui n’ont toujours pas compris. J’espère vous avoir mis l’eau à la bouche, ou plutôt le coton tige dans les oreilles en attendant l’album « Rap Star », vous savez, cette envie irrésistible qui nous prend quand on es vraiment impatient de quelque chose, de rentrer l’été au pays par exemple, ou plus précisément, pour faire plaisir à Rawad, comme quand on est à Cotonou et qu’un envie soudaine d’un bon « éba » avec du porc grillé vous prend et que vous rêvez d’aller le manger à Adjara près de Porto Novo. Comment ça les Yoruba musulmans ne mangent pas de porc !!! Dites bismillahi dans ce genre de maquis et vous verrez combien vont se retourner …. Tout comme ceux qui disait ne pas consommer du B-Syd les années passées, il vont en manger cet été croyez moi !!! Yovodounon
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